P comme PLASTICITÉ CÉRÉBRALE

 

La plasticité cérébrale, ça m’emballe!

La plasticité cérébrale ou la neuroplasticité est cette capacité que possède notre cerveau à se réorganiser, à créer de nouvelles cellules cérébrales, de nouvelles communications entre les neurones, et à modifier les fonctions de ces dernières. Cette capacité a lieu tout au long de la vie; de la naissance à la mort. C’est une excellente nouvelle car il n’y a pas si longtemps, on croyait que tout se figeait pour ensuite se dégrader à l’âge adulte.

Différentes situations peuvent stimuler la plasticité et le développement cérébral:

  • Lors de l’apprentissage de nouvelles compétences;
  • Lors de l’apprentissage de nouvelles connaissances;
  • En se créant de nouveaux souvenirs ou en exerçant notre mémoire;
  • Lors d’un accident ou une suite à une lésion cérébrale:  le cerveau va créer de nouvelles connexions pour faciliter l’adaptation. Par exemple, une personne non voyante développera des connexions qui compenseront celles de la vision. Son acuité auditive sera davantage développée que chez celle des individus voyants. Sa capacité de s’orienter dans l’espace fera appel à des nouvelles cellules qui sont normalement très peu développées chez les voyants;
  • Chez les enfants, le cerveau est en développement, donc il s’organise de lui-même jusqu’à la maturité.

Ce n’est que depuis une vingtaine d’années que la plasticité cérébrale est reconnue par la science. Avant cette découverte, nous pensions que tout était fichu! Que nos fonctions cérébrales commençaient à se détériorer de façon permanente à partir du moment où notre cerveau avait atteint sa maturité (la jeune vingtaine)

Cette grande découverte nous permet d’espérer vivre avec un cerveau fonctionnel plus longtemps. En sachant la manière de stimuler sa réorganisation et ses fonctions, nous pourrons vivre avec toute notre tête plus longtemps! 

Lien avec la pleine conscience

Jusqu’à ce jour, il est prouvé que la pleine conscience a un impact sur certaines zones du cerveau. En pratiquant la pleine conscience de manière quotidienne, on peut s’attendre à voir notre hippocampe, qui est responsable de la mémoire, prendre de l’expansion.

Certaines zones comme celle de l’attention, en étant plus stimulées par la pratique de la pleine conscience, seraient plus développées chez les médidants. Donc la capacité à porter attention sur un objet serait meilleure chez les personnes qui pratiquent la pleine conscience.

L’amygdale cérébrale serait moins sollicitée chez les personnes qui méditent. La matière grise de l’amygdale diminuerait. En sachant que l’amygdale joue un rôle dans le décodage des émotions et des dangers, cette perte de matière grise dans l’amygdale contribuerait à diminuer les stress et l’anxiété.

Bref, la pleine conscience pratiquée avec assiduité a une influence sur la façon dont notre cerveau s’adapte à l’environnement. Elle peut permettre à celui-ci de développer certaines de ses fonctions et de ralentir le mécanisme de certaines autres. Les images IRM nous permettent de visualiser de tels changements. C’est une bonne nouvelle pour ceux qui ont besoin voir pour le croire! Mclôde

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