Souffrance, je te vois
Je te vois dans le prisme du silence
Tout autour de ma précieuse existence
Tu es partout et nulle part à la fois
Sache, souffrance, que je te vois.
Tu cherches un symbole de faiblesse
Cette faille sur l’hôtel sacré de mon cœur
Tu t’immisces telle une prêtresse
Dans ma sphère, ma vie intérieure.
Pourtant, souffrance, je te vois
Animale, végétale ou humaine
Implacable et insoutenable parfois
Tu croyais semer de tes frêles graines
Tu as eu tort, car j’ai foi en moi.
Ton agitation chaque fois te trahit
Tes mouvements brusques ou lancinants
Au travers mon corps et mon esprit
Sensations physiques, preuve de la vie
Émotions et pensées, tout en émoi
As-tu oublié souffrance, que je te vois?
Tu te déplaces tel l’électron
Dans les méandres de mes pensées
Tu n’as pas su cette fois créer
Ce composé qui m’aurait fait chuter.
Tu me traverses tel un bataillon
Aucun blessé, aucun canon
Je ne suis pas seule, j’ai mes alliées
Mes sensations, mes émotions.
Tel le brouillard sur ces eaux immenses
Tu te dissipes en ma seule présence
Laissant mon être tout entier
Limpide et apaisé. MClôde